Article Le progrès – 04 novembre 2022
11 juillet 2022
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De spectaculaires travaux de nettoyage sont entrepris au viaduc de Cize-Bolozon. Les piliers de l‘ouvrage, noircis par l’écoulement des eaux depuis le tablier supérieur – étage ferroviaire – qui culmine à 53 mètres au-dessus du niveau normal de l’Ain, sont en cours de nettoyage. Ce sont les techniciens cordistes de l’entreprise Altitech de Tramoyes (Ain) qui effectuent ces travaux.
Soutenu par sa corde de rappel, à la façon d’un alpiniste, Maël Roux, harnaché en toute sécurité, lance Karcher en main, descend le long de chaque pilier et nettoie sous pression, la couche noirâtre qui défigure le viaduc de Cize-Bolozon.
La pierre retrouve sa couleur naturelle. On constate, d’un pilier à l’autre, les bienfaits de cette intervention.
« Nous utilisons l’eau de la rivière »
« Nous n’utilisons pas de produit, précise le chef de chantier, Pierre-Jean Devillard. Nous utilisons l’eau de la rivière dans laquelle nous avons installé un pompage, relié à notre installation. »
Altitech est une entreprise spécialiste des travaux acrobatiques, à grande hauteur, d’accès difficile, là où les moyens traditionnels (échafaudages, nacelles, etc.) rencontrent des difficultés. « Ces traces noirâtres dues à l’écoulement des eaux de ruissellement depuis le tablier ferroviaire de l’ouvrage, n’ont jamais existé avant les travaux de modernisation de la ligne et le passage du TGV », assure Robert Foray, ancien maire de Bolozon.
Propos confirmés par Eliane Lavigne, qui habite au pied de l’ouvrage, côté gare. Le viaduc retrouve ainsi son aspect naturel et son allure majestueuse qui font l’orgueil de la vallée et participent à l’image, la notoriété du département.
Tout juste lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt régional « Territoire d’Excellence Pleine Nature », la communauté de communes Loire Semène a lancé les travaux pour l’implantation spectaculaire d’une passerelle métallique au site emblématique « le Saut du Chien » situé dans les gorges de la Loire à Aurec-sur-Loire.
Dans ce secteur sauvage et bucolique, la Loire serpente dans de profondes gorges, enserrées de forêts pentues. Au milieu se dresse une double barre rocheuse appelée « Saut du chien », qui interdisait jusqu’ici tout passage.
Afin de permettre son franchissement, de créer un formidable balcon sur la Loire, la communauté de communes a projeté d’y créer une passerelle métallique et un cheminement en bord du fleuve, en continuité de l’aire Respirando d’Aurec.
C’est l’entreprise Altitech, basée dans l’Ain, qui a en charge ce chantier qui doit s’étendre jusqu’en novembre. Par la complexité du terrain, les éléments de métallerie ont été acheminés lundi par voie aérienne avec la société d’héliportage FAF. Une quinzaine de rotations ont été nécessaires de 10 heures à 15 heures. La pose de la passerelle va être réalisée par des techniciens cordistes.
Le coût de cet aménagement est de 187 000 euros HT.
ALTITECH, créée en 1986, est leader dans la réalisation de tout type de travaux d’accès difficile et plus particulièrement le travail en hauteur. Ses collaborateurs qui sont des techniciens cordistes expérimentés aux techniques issues de l’alpinisme, interviennent là où les moyens conventionnels ne sont pas applicables. Cela concerne par exemple le secteur des pylônes Télécom et de la Défense, Bâtiments, Eoliennes, Génie civil, Industrie, Nettoyage ou enfin de Sécurisation. Les équipes d’Altitech sont présentes en France mais aussi dans les DOM-TOM. Altitech se situe à Tramoyes (01), en région lyonnaise. Elle emploie 15 personnes et réalise un chiffre d’affaire annuel entre 3 et 4 M€.
« Après 34 ans d’activité, j’avais la volonté profonde de trouver un acquéreur ayant un projet ambitieux pour ma société et ses salariés. Le Cabinet d’intermédiation DGCM m’a présenté plus d’une dizaine de chefs d’entreprises et investisseurs. Ceci m’a permis de faire un choix rationnel basé sur l’activité professionnelle et la qualité humaine du repreneur. »
Jérome Marut, dirigeant de INFRAMET, société détenue par sa holding Proxyrius et notamment spécialisée dans le développement, la fabrication et l’installation de pylônes et d’infrastructures de télécommunication. Leurs clients sont les propriétaires, aménageurs mais aussi exploitants de réseaux radio. Située près de Clermont Ferrand, la structure emploie 60 personnes et réalise un chiffre d’affaire de 10M€.
« Les synergies métiers et clients sont évidentes. Mais il me fallait renforcer la gouvernance sur les deux sites qui resteront « indépendants ». Je souhaitais organiser un accompagnement sur la durée avec Didier afin de réussir l’intégration et bien comprendre ce métier particulier. Nous avons pris le temps pour mettre tout cela en place. Nous pouvons à présent poursuivre le développement en croissance organique et pourquoi pas, envisager une croissance externe à moyen terme. »
Les intervenants sur cette opération:
Altitech: Lamy Lexel – Elodie Blacher et Michel Masoero; Inkipio – Didier Pinot et Gérard Albrieux; Intermédiation: Cabinet DGCM – Goulven Deregnaucourt
Inframet: KPMG – Olivier Marechal – Aurélie Lavergne; Fidal – Guilhem Orgeval;
Février 2021.
La société PROXYRIUS, société indépendante détenue par Jérôme MARUT qui a repris INFRAMET en 2017, reprend ALTITECH.
Pour mieux accompagner ses clients, l’ensemble ainsi créé devient le spécialiste des infrastructures Télécom et Travaux d’accès difficile en proposant un large éventail de solutions.
Il est des métiers qui sortent vraiment de l’ordinaire. Le genre de job où il ne faut pas avoir le tournis par exemple. C’est le cas des employés de la société Altitech, entreprise Villeurbannaise spécialisée dans les travaux à grande hauteur. Des travaux acrobatiques certes mais qui ne signifient pas que les employés d’Altitech réalisent chaque jour un numéro de cirque. Le vertige? Didier Souche ne l’a pas vraiment eu lorsque qu’en 1986 il décide de créer son entreprise. De deux employés au départ, ils sont aujourd’hui une quinzaine à escalader des cheminées, des silots à grains, des HLM, des clochers ou bien encore des falaises. Dernièrement certains lyonnais ont pu découvrir les employés d’Altitech gravir les cheminées de l’Hôpital Ed. Herriot en vue de réparations diverses. «Nous avons aussi fait le nettoyage de la Tour Suisse» ajoute Didier Souche. L’installation d’éclairage et de sonorisation au stade de Gerland, c’est également ALTITECH. Tout comme l’installation de la charpente métallique à la Halle Tony Garnier.
Nous recrutons des guides de haute montagne ou des spéléologues qualifiés. Mais notre objectif est d’embaucher des gens qui sont doués dans le métier. Ensuite, ont les conduits aux travaux acrobatiques. C’est la qualité du travail qui compte avant tout explique Didier SOUCHE. Enfin très peu d’accidents du travail sont à enregistrer car les risques sont minimisés et le personnel extrêmement qualifié ajoute le directeur. Présente dans différents secteurs d’activité la société réalise un chiffre d’affaires de 5 MF. Et vu la demande du marché sur le plan national, le jeune chef d’entreprise lyonnais envisage l’ouverture de plusieurs agences en France.
Passage de câble dans la station de pompage de la tranche 5 : les techniques de la haute montagne appliquée à l’industrie.
Le 7 décembre dernier, Altitech, spécialiste en travaux acrobatiques, a effectué le passage d’un câble d’alimentation électrique dans les locaux de la station de pompage de la tranche 5. Ce n’est pas la première fois que ces grimpeurs d’un genre peu commun interviennent sur le site.
Située à Villeurbanne, Altitech existe depuis 1986 et emploie 10 à 15 personnes. Elle exerce son activité non seulement sur la région Rhône-Alpes mais aussi sur tout l’Hexagone.
Ses principaux clients : Alsthom, Elf-Atochem, Elf, France Télécom et EDF. Elle a effectué, entre autres, des travaux de lavage de vitres sur la salle des machines de Saint-Alban. Précédemment, elle était intervenue à Bugey sur les tuyauteries extérieures pour des soudures. Les techniciens qu’elle emplois sont tous issus du corps des guides de haute montagne ou sont d’anciens spéléologues, électriciens ou maçons de formation. Ils interviennent sur les bâtiments de grande hauteur, les clochers d’église, les barrages, les pylônes… Ils travaillent aussi pour la direction départementale de l’Equipement en pays de montagne, pour la pose de grillages contre les éboulements ou sur les falaises.
Rien n’est laissé au hasard dans leurs interventions qui peuvent paraître périlleuses pour les néophytes. Pour certains travaux, cette technique évite l’installation d’échafaudages plus coûteux. Ils permettent aussi de gagner du temps : sur la tranche 5, les travaux sur la station de pompage auraient duré 3 à 4 jours ‘y compris le montage, et le démontage, de l’échafaudage). Altitech est intervenue avec deux techniciens pendant une demi-journée et cela sans perturber les autres chantiers.
Martine Raulet
VERTIGE – Ils savent tout faire, du moment que cela se passe dans les airs. Depuis trois ans Bernard Volle et Didier Souche se sont spécialisés dans les travaux en altitude. Le long des façades, des parois, sur la girouette des clochers, ces férus d’alpinisme travaillent en se faisant plaisir.
A trente trois ans, Bernard Volle est devenu un spécialiste du vide, un acrobate du quotidien. Accroché au bout d’une corde, secoué par les vents au sommet du silo à grains, il travaille. A cinquante, cent ou deux cent mètres d’altitude. Pour l’heure en bleu de travail, sur son nouveau chantier de Toussieu, il peint de grosses lettres en couleurs, au sigle de la société GAIC. Un travail qui devrait durer trois jours, si le vent le permet, « ça souffle beaucoup là-haut. On a déjà perdu notre pochoir en forme de G, cassé net par le vent ».
Toute la journée le baudrier autour de la taille, le « descendeur » dans une main et le pinceau dans l’autre, il s’active. Comme si de rien n’était. « Je ne dis pas que nous n’avons pas peur. Cela arrive. Mais nous ne connaissons pas le vertige. Le vertige, c’est une maladie. Celui qui en est atteint ne peut absolument rien faire. »
Voilà maintenant trois ans que Bernard Volle et son jeune associé de 23 ans, Didier Souche, ont décidé de passer leurs journées dans les airs. En créant une société spécialisée dans les travaux d’altitude, Altitech, basée à Villeurbanne. Une société capable de tout faire, à condition que cela soit haut perché. Sur les façades, les parois, le long des charpentes ou sur la girouette des clocher. Par goût pour les techniques d’alpinisme. Mais aussi par nécessité. Car, à l’origine, rien ne les prédisposait à grimper le long des châteaux d’eau ou à s’accrocher aux tuiles des toits.
Gros chantiers, l’équipe comprend parfois une quinzaine de personnes, tous férus d’alpinisme et spécialistes en maçonnerie, peinture, électricité ou autre suivant le cas. Un marché qui est encore appelé à se développer tant la demande est forte.
Cette jeune société, spécialisée dans les travaux à grandes hauteurs, vient de mettre en place, en collaboration avec Roiret, le nouveau système de sonorisation de Gerland.
L’originalité d’Altitech, c’est de mettre les techniques de l’alpinismes et de la spéléologie au service du bâtiment, des travaux publics et du génie civil. La preuve : la société vient d’installer le matériel de sonorisation (fourni par Roiret) du stade Gerland, en un temps record, quatre jours et demi seulement, alors que l’édification d’un échafaudage aurait nécessité un mois.
Résultats : un gain de temps considérable, et des coûts réduits. C’est pour ces raisons d’ailleurs que les entrepreneurs régionaux, mais également la ville de Lyon, font de plus en plus souvent appel à Altitech (à titre de sous-traitant), qui leur offre sa souplesse et sa rapidité d’action pour des missions ponctuelles.
Ainsi, dis mois après la création de leur société, les trois jeunes responsables d’Altitech commencent à souffler un peu. Le bouche à oreilles semble bien fonctionner dans le milieu du bâtiment travaux publics et le carnet de commandes de la jeune entreprise s’étoffe peu à peu. Il est vrai qu’Altitech a choisi un créneau pointu mais particulièrement porteur : les travaux en haute altitude. La démarche est originale, la société emploie des hommes qui ont en commun une même passion, l’alpinisme. C’est ainsi que de nombreux guides de haute montagne, des électriciens, des ingénieurs électroniciens peuvent se permettre de concilier leur loisir préféré et leur travail.
Altitech a deux spécialités : l’électronique et le bâtiment. Sa gamme de prestations est étendue puisque la société peut aussi bien nettoyer les vitres d’un immeuble à la demande d’une régie, que pratiquer la réfection d’un clocher ou d’une cheminée d’usine. Outre les petits contrats réguliers, tels que la pose d’antennes de télévision, Altitech s’est spécialisée dans les travaux particulièrement délicats, nécessitant un savoir-faire sans faille. C’est aussi que la société s’occupe de purges de falaises, de pose de grillage ou débroussaillage sur des parois verticales.
Le principe est simple, Altitech intervient là où la mise en place d’un échafaudage est techniquement impossible ou peu souhaitable en raison de contraintes de temps. C’était le cas pour Gerland, et peut-être prochainement pour la consolidation du mur soutenant la colline de la Croix Rousse à hauteur du quai Lassagne. A l’heure actuelle, les entreprises spécialisées dans les travaux à grandes hauteurs sont peu nombreuses. Concentrées principalement dans la région grenobloise elles sont en majorité artisanales. C’est pourquoi les responsables d’Altitech entendent bien étoffer leurs structures, aussi bien en matériel qu’en effectif, étendre leur rayon d’action, bref, devenir le premier de cordée.
D’ici la fin de l’année, la société prévoit de passer des contrats en Belgique, Suisse et Italie. A plus long terme, Altitech fera ses premiers pas en grande-Bretagne.
Valérie Martin